La Sauvage

Tahiti m’a accueillie avec le cœur et a enflammé mon imaginaire.

Tout a commencé avec la teinture aux plantes sauvages. La magie de mon procédé créatif réside dans l’emploi direct de plantes aux propriétés tinctoriales sur tissu et papier que l’on appelle Ecoprint. Cela me permet de laisser toute la place à l’expérimentation et la surprise. Un peu de maîtrise aussi quand-même… Mais le cœur de la démarche est une connexion au sauvage qui nous entoure et à La Sauvage en moi. La nature.

Rapprocher les bords III. Réinventer le patchwork, papier contrecollé sur toile.

Travaux en cours. Papier et tissu teint aux plantes contrecollés sur toile.


Sans l’île. Broderie sur soie et coton teints. Installation avec Arborescences, Jean-Paul Forest. Galerie Winkler, Papeete, avril 2021.

Plus tard est venue la découverte des mythes, histoires et légendes, où j’aime traquer la femme sauvage, ogresse, chasseresse, pêcheuse, magicienne et enchanteresse. Celle qui est immortelle, universelle et courrait les bois bien avant l’invention de la vahine. Qui vient du monde du dessous. Dans mon travail sont apparues des sculptures en textile. Les figures.

Hina ‘ere’ere manua et Nona l’ogresse. Soie, fibre, coton, coquillages, perles, os.
On entend la mer, tissu, coquillages, pour l’exposition ECOH, World Art Day Tahiti, avril 2022.

Enfin, comme, si j’avais découvert son antre et ce qu’elle y collectionne, je me suis mise à fabriquer des objets rituels imaginaires. Des vêtements, des bijoux, des outils. Les parures.

Rapprocher les bords I. Soie, fibre, plantes, sang, fer. Galerie Winkler, Papeete, septembre 2020. A droite, Jean-Paul Forest, I’è.
Parure en coton, lin et soie teints aux plantes; petits objets glanés.
Travail en cours. Teinture et broderie sur crêpe de soie pour un grand kimono.

La Sauvage, c’est le sauvage en nous tous, authentique, celui que, je crois, nous devrions réhabiliter pour habiter mieux ce monde et nos corps.

Travaux en cours : texte peint sur coton, pour un grand patchwork.